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La tradition fixe à 509 av. J.-C. l'expulsion du roi étrusque Tarquin le Superbe et la création du consulat. Là commence vraiment l'histoire de la cité romaine. Mais l'histoire de la langue ne remonte pas aussi haut. Du Ve ou même du IVe siècle av. J.-C., presque aucun monument écrit n'a subsisté, et l'on n'a même pas de raison de croire qu'il ait été écrit à cette époque une quantité notable de textes.
La plus ancienne inscription de Rome qu'on ait est la pierre noire du forum: elle est écrite boustrophedon, ce qui, avec le caractère des lettres, en atteste l'antiquité. Mais la pierre est cassée, si bien qu'aucune phrase n'y est entière et que, le texte étant inintelligible par là même, le peu de mots qu'on croit reconnaître ne peuvent passer pour sûrs. Les mots les plus nets: sacros esed « sacer erit (ou esset?) » et iouxmenta « iumenta » montrent que la langue avait dès lors le type qu'on lui connaît à l'époque historique, mais que des changements de dérail restaient à réaliser.
L'inscription gravée sur le vase à trois récipients, dit vase de Duenos, est moins ancienne. Elle est entière; mais les mots n'y sont pas séparés; elle appartient à un objet destiné à un usage magique, ce qui exclut la clarté; en dépit de beaucoup d'efforts, l'interprétation demeure donc en partie incertaine.
Un troisième tirage est devenu nécessaire avant que je puisse refondre vraiment le livre. Cette fois encore je n'ai pas voulu changer la mise en pages. Néanmoins j'ai cru devoir remanier les premiers chapitres, surtout le troisième en y faisant entrer les idées qui, dans le second tirage, figuraient dans une addition.
Pour le reste il n'a été fait que des corrections de détail.
L'accueil que le public a fait à cet ouvrage m'oblige à en préparer une réimpression avant que j'aie pu le remanier comme je l'aurais fait sans doute si un temps plus long s'était écoulé depuis la première édition. Outre les améliorations de détail, assez nombreuses, il est vrai, je dois me borner à corriger des fautes qui en partie m'ont été signalées soit par des amis soit par des critiques bienveillants que je remercie, et à donner quelques pages d'additions.
Dans Norsk Tidsskrift for Sprogvidenskab, III, p. 241 et suiv., un maître particulièrement autorisé, M. Marstrander a discuté de près l'hypothèse d'une unité italo-celtique. Il y aurait lieu de reprendre maintenant toute la question. Les retouches que j'ai faites changent profondément la doctrine enseignée dans la première édition.
Du reste, depuis qu'il m'apparaît que les colonisations d'où résultent les diverses langues indo-européennes se sont produites à des dates assez éloignées les unes des autres pour que, entre les moments où sont parties les expéditions successives, la langue ait évolué, le problème prend un aspect nouveau. Les langues qui, à l'époque historique, occupent les parties périphériques du domaine indo-européen conservent des traits archaïques dont l'équivalent ne se retrouve pas dans les langues de la région centrale. L'italique et le celtique, qui occupent la partie occidentale de la périphérie indoeuropéenne, offrent ainsi des archaïsmes pour lesquels ni le grec ni le germanique n'ont des formes correspondantes.
La culture hellénique était aux IVe—IIIe siècles av. J.-C. la seule existant dans le bassin méditerranéen. Quand les Remains sont devenus la puissance dominante et que leur aristocratie de propriétaires ruraux, prenant un caractère urbain, a voulu se cultiver, elle n'a pu trouver d'autres maîtres que les Grecs. Elle n'avait rien à recevoir d'eux pour l'art de gouverner ct de commander; mais en matière de littérature ou de philosophie, elle avait tout à apprendre, et elle s'est mise à l'école, d'abord discrètement, puis ouvertement.
Extérieurement, les Romains ne pouvaient s'helléniser: leur prestige chez eux et au dehors en aurait souffert. Mais ils ont senti l'insuffisance de leur culture, et ils ont avidement comblé la lacune qu'ils apercevaient.
La puissante gens patricienne des Cornelii dont le nom est associé à la fois à l'achèvement de la grandeur romaine et au développement de la littérature est la seule dont on ait des tombeaux à épitaphes. Aux inscriptions qui, d'abord, ne portaient que des noms, ont été ajoutés ensuite quelques vers qui rappellent des faits ou même qui énoncent discrètement des sentiments. Sans doute y a-t-il eu là quelque chose de nouveau. Mais cette nouveauté s'exprime dans le vieux vers romain, en saturniens.