1. En 1929, Kollewijn a prononcé un discours intitulé Ontaarding van het nationaliteitsbeginsel (La dénaturation du principe de la nationalité), dans lequel il critiquait l'arrêt, devenu célèbre, de la Cour de Cassation de France, relatif au divorce des époux Ferrari. Selon lui, les conséquences dudit arrêt, à savoir que la femme est considérée comme divorcée, d'après sa loi nationale française, tandis que le mari, d'après sa loi nationale italienne, est considéré comme marié, du moins dans son propre pays, sont inacceptables. Il démontrait que dans les questions de mariage le principe de la nationalité doit nécessairement manquer son but, si les époux n'ont pas la même nationalité et que leurs lois nationales ne soient pas identiques sur ce point. Dans ce discours, qui est toujours d'un intérêt et d'une actualité considérables, Kollewijn se prononça pour l'application de la loi du domicile des époux, au moins pour le cas où ils n'auraient jamais possédé une même nationalité.