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Les études précédentes ont suggéré une association positive entre la dépression et le surpoids et/ou l’obésité notamment au sein de populations nord-américaines [2]. Notre objectif était d’identifier les associations transversales entre la dépression primo-incidente ou récurrente et différentes mesures anthropométriques au sein d’une population de femmes françaises post-ménopausées.
Methods
Chez 38 974 femmes de la cohorte E3N en 2005, la dépression a été définie selon l’échelle CES-D (CESD ≥ 23) puis classée en dépression récurrente ou primo-incidente, selon l’existence ou non d’un antécédent autodéclaré de traitement pour trouble psychologique. Les associations entre les mesures anthropométriques, découpées en quartiles, et le risque de dépression ont ensuite été estimés grâce à des modèles logistiques multinomiaux.
Résultats
Un faible poids (< 55 kg) et un faible indice de masse corporel (IMC < 20 kg/m2) étaient associés au risque de dépression primo-incidente (respectivement OR = 1,14 ; 95 % IC 1,01–1,29 et OR = 1,20 ; 95 % IC 1,05–1,36) et récurrente (OR = 1,26, 95 % IC 1,12–1,40 et OR = 1,33, 95 % IC 1,18–1,50). L’augmentation de risque associé à un faible tour de hanche (TH < 93 cm) disparaissait après ajustement sur l’IMC. Les catégories les plus élevées de poids, d’IMC ou de TH étaient associées à un risque plus élevé de dépression récurrente. Une augmentation du tour de taille (TT) ou du ratio taille/hanche était significativement associée à une augmentation du risque des deux types de dépression (p-trend < 0,001), indépendamment de l’IMC.
Conclusion
Les femmes les plus minces [1] ainsi que chez celles ayant un TT ou un ratio taille/hanche élevé [3] pourraient avoir un risque plus élevé de dépression, et notamment de dépression primo-incidente. De nouvelles études longitudinales sont cependant nécessaires afin de préciser la temporalité des associations entre ces mesures anthropométriques et la dépression et appuyer ces hypothèses.
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