Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
Au départ, une formule, « le parti de la classe ouvrière ». Une formule aux multiples acceptions. Doctrinale et stratégique d'abord, dont rend bien compte cet extrait de la plate-forme de l'Internationale communiste en 1919 : « L'humanité, était-il proclamé avec cette assurance inébranlable qui animait les bolcheviks, est menacée de destruction. Il n'est plus qu'une force capable de la sauver, et cette force c'est le prolétariat. L'ancien « ordre » capitaliste n'est plus. Il ne peut plus exister. Le résultat final des procédés capitalistes de production est le chaos et ce chaos ne peut être vaincu que par la plus grande classe productrice, la classe ouvrière.
The FCP developed a veritable myth of the worker around two exemplary figures: metal workers and miners. Starting in 1934, those figures incarnated the nation and prefigured the new man and communist man. These representations of the worker fulfilled two primary functions. It allowed for the definition of the communist group and thus contributed to the formation of the FCP's identity. It also set out to mobilize communist party members and sympathizers. The decline of the FCP can be explained in part by the political culture that formed around and became fixated on the primacy of the worker.
1. Voir Kriegel, Annie, Les communistes français, 1920-1970, Paris, Le Seuil, 1985, pp. 85–111.Google Scholar
2. « Plate-forme de l'Internationale communiste, 1er congrès de PIC », dans Manifestes, thèses et résolutions des quatre premiers congrès de l'Internationale communiste, 1919-1923, Paris, Bibliothèque communiste, juin 1934, fac-similé, Maspéro, 1972, p. 19.
3. Voir à ce propos, A. Kriegel, op. cit., Lavau, Georges, A quoi sert le parti communiste français ?, Paris, Fayard, 1981 Google Scholar, chap. 2 ; plus récemment, Heldman, Henri, Les fils du peuple de Staline à Gorbatchev, Paris, édité à compte d'auteur, 1989, 420 Google Scholar p. et Pudal, Bernard, Prendre parti. Pour une sociologie historique du PCF, Paris, Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques, 1989, 329 p.Google Scholar
4. Bacsko, Bronislaw, Les imaginaires sociaux. Mémoires et espoirs collectifs, Paris, Payot, 1984, p. 8.Google Scholar
5. Voir Sorel, Georges, Réflexions sur la violence (préface de Claude Poli), Paris, M. Rivière, 1898, rééd. 1972, 394 p.Google Scholar
6. Sur ces autres émetteurs, voir Noiriel, Gérard, Les ouvriers dans la société française XIXe-XXe siècle, Paris, Le Seuil, 1986, pp. 193–194.Google Scholar
7. Chiffres tirés de Toutain, Jean-Claude , La population de la France de 1700 à 1959, Cahiers de l'Institut de Science économique appliquée, supplément n° 133, janvier 1963, 247 p.Google Scholar
8. Michelat, Guy, Simon, Michel, Classe, religion et comportement politique, Paris, Presses de la Fondation des Sciences Politiques-Éditions Sociales, 1977, 498 p.Google Scholar
9. Kriegel, Annie, « Le Parti communiste français sous la IIIe République (1920-1939) : mouvement des effectifs et structure d'organisation », dans Le pain et les roses. Jalons pour une histoire des socialismes, Paris, collection 10-18, 1973, p. 360.Google Scholar
10. Voir Trempé, RolanDe, Les trois batailles du charbon, 1936-1947, Paris, La Découverte, 1989, 256 p.Google Scholar
11. Pourcentage de personnes employées dans les mines et la métallurgie par rapport à la population active industrielle : 1931 : mines 4,5 ; métallurgie 23,5 1936 : mines 4,2 ; métallurgie 23,8 1954 : mines 3,9 ; métallurgie 28,1
12. Harris, André, Sédouy, Alain De, Qui n'est pas de droite ?, Paris, Le Seuil, 1978, p. 57.Google Scholar
13. S'opposant à Robrieux, Philippe, Maurice Thorez. Vie secrète, vie publique, Paris, Fayard, 1975, 660 p.Google Scholar, Gillet, Marcel, dans « La bataille du charbon », L'Histoire, n° 99, avril 1987, p. 44 Google Scholar, a démontré récemment que Thorez a travaillé effectivement comme mineur de fond.
14. Nous ne disposons pas de données pour les 9e congrès (1937), 10e (1945), 11e (1947) et 13e (1954). Sources : 6e congrès : L'Humanité, 5 avril 1929 ; 7e congrès : L'Humanité, 19 mars 1932 ; 8e congrès : L'Humanité, 25 janvier 1936 ; 12e congrès : Cahiers du communisme, mai 1950, p. 54 ; 14e congrès : Cahiers du communisme, numéro spécial 14e congrès, p. 407.
15. Les chiffres indiqués concernent l'ensemble des délégués, qu'ils aient voix délibérative ou consultative.
16. Chiffres ne prenant en compte que les délégués disposant d'une voix délibérative.
17. Auguste Lecceur rapporte ce propos du secrétaire général du PCF : « Tu vas devenir le militant le plus populaire de France ; je parle de toi dans tous mes discours », dans « Auguste Lecceur et la grève des mineurs de 1941 », Le Monde-dimanche, 1 juin 1981.
18. Pannequin, Roger, Adieu camarades, Paris, Sagittaire, 1977, pp. 39–40 Google Scholar. Le mot « imposture » est incontestablement excessif. Lecoeur fut galibot durant un an et demi. Voir sa biographie dans (sous la direction de Jean Maitron et Claude Pennetier), Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, 4e partie, t. 34, 1989, pp. 69-75.
19. Georges Lavau, op. cit., p. 74.
20. Titre de l'une des toiles du peintre communiste André Fouoeron lors de l'exposition Le pays des mines, en janvier 1951 inspiré d'un poème « Enfer-les-Mines » écrit en 1940 : Est-ce Hénin-Liétard ou Noyelles-Godault Courrières-les-Morts Montigny-en-Gohelle Noms de grisou Puits de fureur Terres cruelles Qui portent çà et là des veuves sur leur dos. dans Aragon, Louis, Le crève-coeur, Paris, Gallimard, 1946, pp. 47–49.Google Scholar
21. Chevalier, Louis, Classes laborieuses, classes dangereuses, Paris, Pluriel, 1984, 729 p.Google Scholar Voir aussi Caillois, Roger, « Paris, mythe moderne », dans Le mythe et l'homme, Paris, Gallimard, « Idées », 1981, pp. 150–171.Google Scholar
22. Fourcaut, Annie, Bobigny. La banlieue rouge, Paris, Les Éditions ouvrières-Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques, 1986, p. 73.Google Scholar
23. Voir Reboul, Pierre, « La mine dans la littérature au XIXe siècle », dans Charbon et sciences humaines, Actes du colloque organisé par la Faculté des lettres de l'Université de Lille en mai 1963, sous la direction de Louis Trénard, Paris-La Haye, Mouton, 1966, pp. 427–442.Google Scholar
24. Louis Aragon, « Enfer-les-Mines », poème cité.
25. TÉRY, Simone, « Ce que j'ai vu à Courrières », L'Humanité, 21 avril 1948.Google Scholar
26. C'est l'image employée par Claude Morgan dans l'un de ses romans : « Les chevalements métalliques des puits rappelèrent à Pichegorne les miradors des camps », dans Morgan, ClauDe, Le voyageur sans boussole, Paris, Ferenczi, 1951, p. 172.Google Scholar
27. TÉRY, Simone, « Ça les ferait bien rire », L'Humanité, 23 avril 1936.Google Scholar
28. Stil, André, Le mot mineur, camarades, Paris, EFR, 1949, 188 p.Google Scholar
29. Exemple, parmi de nombreux autres, la série de reportages de Mars parue sous le titre « Bagnes métallurgiques » du 14 au 22 mai 1933. Voir aussi Depretto, Jean-Paul, Schweitzer, Sylvie V., Le communisme à l'usine. Vie ouvrière et mouvement ouvrier chez Renault, 1920-1939, Roubaix, Edires, 1984, 288 p.Google Scholar, et Schweitzer, Sylvie, Des engrenages à la chaîne. Les usines Citroën, 1919-1935, Lyon, PUL, 1982, 208 p.Google Scholar
30. Michelle Perrot, « Les socialistes français et le problème du pouvoir (1897-1914) », dans Perrot, Michelle, Kriegel, Annie, Le socialisme français et le pouvoir, Paris EDI, 1966, n. 14, p. 16.Google Scholar
31. Mars, , « Nuits de Lorraine », L'Humanité, 19 avril 1936.Google Scholar
32. Voir Saint-Germain, Pierre, « La chaîne et le parapluie : face à la rationalisation, 1919- 1935 », Les révoltes logiques, n° 2, été 1976, pp. 87–104 Google Scholar. Pour quelques études de cas, voir les ouvrages cités de Depretto, J.-P. et Schweitzer, S. et Fridenson, Patrick, Histoire des usines Renault, 1, Naissance de la grande entreprise, 1898-1939, Paris, Le Seuil, 1972, 359 p.Google Scholar, et du même « Automobile Workers in France and Their Work, 1914-1983 », dans Kaplan, Steven Laurence, Koepp, Cynthia éds, Work in France. Représentation, Meaning, Organization and Practice, Ithaca-Londres, Cornell University Press, 1986, pp. 514–547.Google Scholar
33. Signalons un roman de Jean Fréville (Prix Renaissance en 1938), à mi-chemin du populisme et des premiers essais de réalisme socialiste français, qui illustre à merveille cette thématique, Fréville, Jean, Pain de brique, Paris, Flammarion, 1937, 248 p.Google Scholar
34. Sur l'évolution du PCF par rapport aux nationalisations, voir Andrieu, Claire, Van, Lucette LE, Prost, Antoine, Les nationalisations de la Libération. de l'utopie au compromis, Paris, Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques, 1987, 392 pGoogle Scholar, et en particulier Jean-Jacques Becker, Le PCF, pp. 157-167.
35. Voir Kvpfekmah, Fred , Au pays des soviets. Le voyage français en Union soviétique, 1917-1939, Paris, Gallimard-Julliard, « Archives », 1979, 189 p.Google Scholar
36. Raveau, J., « Dans les usines en grève », L'Humanité, 2 juin 1936.Google Scholar
37. Voir Lazar, Marc, « Le réalisme socialiste aux couleurs de la France », L'Histoire, n° 43, mars 1982, pp. 60–70 Google Scholar, et Verdès-Leroux, Jeannine, L'art de parti. Le PCF et ses peintres (1947- 1954), Actes de la Recherche en Sciences sociales, n° 28, juin 1979, pp. 33–35 Google Scholar et du même auteur, Au service du Parti. Le parti communiste, les intellectuels et la culture (1944-1956), Paris, Fayard- Minuit, 1983, pp. 299-318.
38. Voir Desbois, Evelyne, Jeanneau, Yves, Mattéi, Bruno, La foi des charbonniers. Les mineurs dans la bataille du charbon, 1945-1947, Paris, Éditions de la Maison des Sciences de l'Homme, 1986, 194 p.Google Scholar, et MattéI, Bruno, Rebelle, rebelle ! Révoltes et mythes du mineur, 1830-1946, Seyssel, Champ Vallon, 1987, 316 p.Google Scholar
39. Thorez, Maurice, « Au service du peuple de France, rapport prononcé à la conférence nationale du PCF », L'Humanité, 11 juillet 1936.Google Scholar
40. Gitton, Marcel, La grande famille communiste, Rapport sur les questions d'organisation, IXe congrès du PCF 25-29 décembre 1937, Paris, Éditions du Comité Populaire de Propagande, pp. 33–34.Google Scholar
41. « Premier mai jamais égalé », article non signé, L'Humanité, 2 mai 1946.
42. L'Humanité, 16 juillet 1946.
43. Voir Lazar, Marc, PCF, intellectuels et classe ouvrière : l'exemple du mineur de la Libération au début des années cinquante, thèse de troisième cycle, Paris, EHESS, 1984, 468 p.Google Scholar et « Ouvrier, histoire et littérature de parti : l'exemple du mineur », Revue des Sciences humaines, Lille 3, 1983-2, pp. 101-111 ;” Le mineur de fond : un exemple de l'identité communiste », Revue française de Science politique, n° 2, avril 1985, pp. 190-205.
44. Discours de Thorez, Maurice, le 25 décembre 1937 dans les arènes d'Arles, rapporté par L'Humanité, le 26 décembre 1937.Google Scholar
45. Maurice Thorez, « Produire, faire du charbon, discours du 21 juillet 1945 à Waziers », dans ɶuvres complètes, Livre 5, t. 21, Paris, Éditions Sociales, 1963, p. 168.
46. Maurice Thorez, « Développer encore plus la production charbonnière du pays, discours à Auby, 1er mars 1946 », ibid., p. 243.
47. Colin, M., « A Arles, l'exposition du travail sera un succès. Elle montrera le noble et beau visage de la France », L'Humanité, 12 décembre 1937.Google Scholar
48. L'Humanité, 26 décembre 1937.
49. Liste reconstituée d'après L'Humanité des 12 et 26 décembre 1937.
50. Cooniot, Georges, « Dans Arles en fête s'est ouvert hier le neuvième congrès national du PCF, L'Humanité, 26 décembre 1937.Google Scholar
51. Goulemot, Jean-Marie, Le clairon de Staline, Paris, Le Sycomore, 1981, 161 p.Google Scholar, et « Le PCF et le 70e anniversaire de Staline », présentation par Sophie Jeannelle, témoignage de Chaintron, Jean, Communisme, n° 3, 1983, pp. 103–115.Google Scholar
52. Gérôme, Noëlle, Tartakowski, Danielle, La fête de L'Humanité. Culture communiste, culture populaire, Paris, Messidor, 1988, p. 75.Google Scholar
53. Vaillant-Couturier, Paul, « Des Capétiens aux communistes », L'Humanité, 11 juillet 1936.Google Scholar
54. Sur le niveau scolaire des dirigeants du PCF dans les années trente, voir les développements de Bernard Pudal, op. cit.
55. Aragon, Louis, Le Musée Grévin, Paris, Éditions de Minuit, 1943, 29 p.Google Scholar
56. Pour une mise au point sur le tournant stratégique du PCF entre 1934 et 1936, voir Peschanski, Denis, Et pourtant ils tournent. Vocabulaire et stratégie du PCF (1934-1936), Paris, Publications de l'Inalf, collection Saint-Cloud-Klincksieck, 1988, pp. 33–57.Google Scholar
57. Andreï Jdanov, « Sur la situation internationale », Cahiers du communisme, novembre 1947, pp. 1150-1151.
58. Sur cette grève, voir Etienne Deionghe, « Chronique de la grève des mineurs du Nord- Pas-de-Calais », dans Rioux, Jean-Pierre, Prost, Antoine, AZÉMA, Jean-Pierre (Sous la direction de), Les communistes français de Munich à Chateaubriand, Paris, Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques, 1987, pp. 249–265 Google Scholar et Courtois, Stéphane, Le PCF dans la guerre, Paris, Ramsay, 1980, pp. 195–200 Google Scholar. Voir aussi les témoignages de Copin, Auguste, L'aurore se lève au pays noir, Paris, Éditions sociales, 1966, 223 p.Google Scholar Lecoeur, Auguste, Croix de guerre pour une grève. Cent mille mineurs contre l'occupant 27 mai-10 juin 1941, Paris, Pion, 1971, 189 p.Google Scholar, du même « Auguste Lecoeur et la grève des mineurs de 1941 », art. cit., et Pannequin, Roger, Ami, si tu tombes, Paris, Sagittaire, 1976, 380 p.Google Scholar
59. Cf. Aragon, Louis, L'homme communiste, Paris, Gallimard, 1946, 246 p.Google Scholar, Laffitte, Jean, Ceux qui vivent, Paris, Éditions Hier et Aujourd'hui, 1947, 423 p.Google Scholar, André Stil, op. cit., et du même La Seine a pris la mer, Paris, Éditeurs Français Réunis, 1950, 211 p . ; Louis Daquin dans son film Le point du jour évoque également cette grève.
60. Sur cet appel, cf. Stéphane Courtois, op. cit., pp. 139-142 et Peschanski, Denis, « L'été 40 du PCF », L'Histoire, n° 60, octobre 1983, pp. 72–81.Google Scholar
61. Phrase extraite de Forez (pseudonyme de François Mauriac), Le Cahier noir, 1943, pp. 23-24.
62. Louis Aragon, op. cit., p. 47.
63. Riffaud, Madeleine, Les carnets de CharlesDebarge, Paris, Éditions Sociales, 1951, p. 93.Google Scholar
64. Ibid., p. 95.
65. Voir sa biographie par Yves LE Maner (sous la direction de Jean Maitron et Claude Pennetier), Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, op. cit., p. 142.
66. Florimond Bonté, L'Humanité, 2 mai 1946.
67. Maurice Thorez, op. cit., p. 171.
68. Etienne Dejonghe, « Les problèmes sociaux dans les entreprises houillères du Nord-Pasde- Calais pendant la seconde guerre mondiale », Revue d'Histoire moderne et contemporaine, janvier-mars 1971, p. 143.
69. Sur l'apport des immigrés à la formation de la classe ouvrière française, voir Gérard Noi- Riel, op. cit., et Le creuset français. Histoire de l'immigration, XIXe-XXe siècles, Paris, Le Seuil, 1988, 441 p. Sur le rôle des immigrés dans la Résistance, Courtois, Stéphane, Peschanski, Denis, Rayski, Adam, Le sang de l'étranger. Les immigrés de la MOI dans la Résistance, Paris, Fayard, 1989, 471 p.Google Scholar
70. « Voilà le vrai Paris ! », article non signé, L'Humanité, 11 février 1935.
71. Vaillant-Couturier, Paul, « Tout un peuple debout pour la liberté », L'Humanité, 15 juillet 1935.Google Scholar
72. Choury, Maurice, L'Humanité-dimanche, 6 août 1950.Google Scholar
73. Ibid.
74. Maratrat, René, « Auchel puits 7. Depuis quatre semaines au fond, les mineurs donnent la plus belle leçon de courage », Regards, n° 262, 25 août 1950.Google Scholar
75. Lavigne, Raymond, « Les Tréteaux de “ Ce Soir “ ont chanté hier pour les mineurs du puits 7 à Auchel qui luttent depuis 22 jours contre la fermeture de leur mine », Ce Soir, 19 août 1950.Google Scholar
76. Sur le culte de Thorez, voir Jean-Marie Goulemot, op. cit., et « du culte de Staline et de quelques autres chez les communistes français », dans Dioujeva, Natacha et George, François présentent, Staline à Paris, Paris, Ramsay, 1982, pp. 19–55 Google Scholar ; Kriegel, Annie, « Bureaucratie, culte de la personnalité et charisma : le cas français, Maurice Thorez », dans Communismes au miroir français, Paris, Gallimard, 1974, pp. 129–160 Google Scholar ; Mer, Jacqueline, Le parti de Maurice Thorez ou le bonheur communiste français, Paris, Payot, 1977, 241 Google Scholar p, et Philippe Robrieux, op. cit.
77. Stil, André, « Waziers, le plus beau jour de ma vie », Les lettres françaises, 27 avril 1950.Google Scholar
78. Leduc, Victor, « “ Un livre de sagesse “ : Fils du peuple de Maurice Thorez », La Nouvelle Critique, n° 9, octobre 1949, p. 112.Google Scholar
79. Marcenac, Jean, « Fils du peuple et la France », Europe, n° 45, octobre 1949, p. 98.Google Scholar
80. Victor Leduc, ibid.
81. Cf. Gallie, Duncan, Social Inequality and Class Radicalism in France and Britain, Cambridge, Cambridge University Press, 1983, 339 p.Google Scholar
82. Dewerpe, Alain, Le monde du travail en France, 1800-1950, Paris, Armand Colin, « Cursus », 1989, p. 150.Google Scholar
83. Cf. Alain Dewerpe, op. cit., et Gérard Noiriel, op. cit.
84. Cf. Browaeys, Xavier, Châtelain, Paul, Les France au travail, Paris, PUF, 1984 Google Scholar, chap. 1.
85. « Au travail, l'usine mal équipée est une épreuve morale ; en revanche, les prouesses techniques sont vécues avec fierté : la technique est un espoir ouvrier », Alain Dewerpe, ibid., p. 156.
86. Cotta, Alain, L'homme au travail, Paris, Fayard, 1987, p. 113.Google Scholar
87. Voici, exemple parmi de nombreux autres, Benoît Frachon, le dirigeant de la CGT vu par son biographe : « Il entend préserver ce qui fait la supériorité ouvrière, l'amour du travail bien fait, la simplicité d'expression, la rudesse du jugement, l'apparente sérénité, la possibilité de sécréter ses propres résistances, le rôle de la formation, la supériorité de la qualification professionnelle. Il retrouve tous ces idéaux chez les métallurgistes et leur réserve toute son attention », Girault, Jacques, Benoît Frachon, communiste et syndicaliste, Paris, Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques, 1989, p. 344.Google Scholar
88. Reynaud, Emmanuelle, « Identités collectives et changement social : les cultures collectives comme dynamique d'action », Sociologie du Travail, n° 2, 1982, pp. 159–177.Google Scholar
89. Voir Courtois, Stéphane, « Construction et déconstruction du communisme français », Communisme, n° 15-16, pp. 52–74.Google Scholar
90. Jacqueline Mer, op. cit., p. 110. Nous ne suivons que partiellement ce passage du livre de J. Mer, puisque, pour elle, le communisme est l'expression d'une menace sur la mémoire sociale et l'équilibre entre le cerveau et la main établie par l'espèce humaine.
91. Sur le mythe du métallurgiste, voir Dewerpe, Alain, « La fin des “ métallos “ », L'Histoire, n° 111, mai 1988, pp. 36–44 Google Scholar. Sur les sidérurgistes, Bonnet, Serge, L'homme de fer, Metz, SMEI, 1975-1985, 4 vols.Google Scholar
92. Xavier Browaeys, Paul Châtelain, op. cit., p. 46.
93. Annie Fourcaut, op. cit., p. 196.
94. Mendras, Henri, La seconde révolution industrielle, 1965-1984, Paris, Gallimard, 1988, p. 36.Google Scholar
95. Voir Birnbaum, Pierre, Le peuple et les gros. Histoire d'un mythe, Paris, Grasset, 1979, rééd. 1984, 238 p.Google Scholar
96. Girardet, Raoul, Mythes et mythologiespolitiques, Paris, Le Seuil, 1986, p. 178.Google Scholar
97. Terme employé par Bertrand Badie, à propos de la percée du PCF à Renault en 1936, dans les grèves de 1936 aux usines Renault, Le Mouvement social, n° 81, 1972, pp. 69-110, repris dans Bouvier, Jean (sous la direction de), La France en mouvement, 1934-1938, Seyssel, Champ Vallon, 1986, pp. 68–85.Google Scholar
98. Sur ces moments historiques où « l'effervescence mythique » se développe, voir Raoul Girardet, op. cit., p. 179 ss. A propos de la rivalité de Gaulle/PCF, voir Namer, Gérard, Batailles pour la mémoire. La commémoration en France de 1945 à nos jours, Paris, Papyrus, 1983, 215 p.Google Scholar et Rousso, Henry, Le syndrome de Vichy, 1944-198…, Paris, Le Seuil, 1987, 383 p.Google Scholar
99. Cf. Xavier Browaeys, Paul Châtelain, op. cit., p. 10.
100. Je me permets de renvoyer à un article où j ‘ a i développé plus amplement cette réflexion dans une perspective comparative : Marc Lazar, , « Les partis communistes de l'Europe occidentale face aux mutations de la classe ouvrière », Communisme, n° 17, 1988, pp. 30–46.Google Scholar
101. Voir Rioux, Jean-Pierre, La France de la Quatrième République, t. 2, L'expansion et l'impuissance, Paris, Le Seuil, 1983, 384 p.Google Scholar Perception qui dure longtemps : selon Serge Berstein, « Les sondages réalisés entre 1959 et 1969 montrent qu'ils (les Français) n'ont pas perçu les années soixante comme celles d'une amélioration générale de leurs conditions d'existence et paraissent avoir été plus sensibles aux bouleversements introduits dans leur existence quotidienne par la croissance et aux inégalités dans la répartition de ses bénéfices qu'aux gains individuels qu'ils en avaient tirés » dans Berstein, Serge, La France de l'expansion, 1, La République gaullienne, 1958-1969, Paris, Le Seuil, p. 213.Google Scholar
102. Jean Stoetzel et Pierre Hassner, « Résultats d'un sondage dans le premier secteur de la Seine », dans Duverger, Maurice, Goguel, François et Touchard, Jean (Sous la direction de), Les élections du 2 janvier 1956, Paris, Cahier de la FNSP, Armand Colin, 1957, p. 212 Google Scholar. Sondage effectué du 7 au 25 janvier 1956 auprès de 504 personnes : le premier secteur de la Seine correspondait aux 5e, 6e, 7e, 13e, 14e et 15e arrondissements.
103. Voir, pour la Quatrième République et les débuts de la Cinquième, les travaux de Mattéi Dogan, « Les clivages politiques de la classe ouvrière », dans Hamon, Léo (sous la direction de), Les nouveaux comportements politiques de la classe ouvrière, Paris, PUF, 1962, pp. 101–143 Google Scholar et « Le vote ouvrier en France : analyse écologique des élections de 1962 », Revue française de Sociologie, n° 6, 1965, pp. 435-471. Cf. aussi Joseph Klatzmann, « Comportement électoral et classe sociale. Étude du vote communiste et du vote socialiste à Paris et dans la Seine », dans Maurice Duverger, François Goguel et Jean Touchard (sous la direction de), op. cit., pp. 254-285.
104. Voir le dossier « Sociétés ouvrières et communisme français », Communisme, n° 15-16, 1988,251 p.
105. Sur l'Église et le monde ouvrier, voir Pierrard, Pierre, L'Église et les ouvriers en France, 1840-1940, Paris, Hachette, 1984, 600 p.Google Scholar
106. Sur l'ouvriérisme, voir Judt, Tony, « The Spreading Notion of the Town : Some Récent Writing on French and Italian Communism », The Historical Journal, n° 28, 4, 1985, pp. 1011–1021 Google Scholar, et Le marxisme et la gauche française, 1830-1981 (préface de François Furet), Paris, Hachette, 1987, 353 p. ; Annie Kriegel, « Nosologie socialiste : l'ouvriérisme », dans Communismes au miroir français, op. cit., pp. 115-127. Sur le communisme et les traditions du mouvement ouvrier français, voir Dilas-Rocherieux, YolanDe, « Communisme et classe ouvrière : les liens de la rupture », Communisme, n° 20-21, 1988-1989, pp. 31–47.Google Scholar
107. Maurice Thorez, op. cit., p. 34.
108. Duclos, Jacques, Les droits de l'intelligence, Conférence à la Maison de la culture, le 1er juin 1938, Paris, Éditions Sociales Internationales, Collection de la Maison de la culture, 1938, pp. 33–34.Google Scholar
109. André Stil, Le mot mineur, camarades, op. cit., p. 13.
110. Halbwachs, Maurice, La mémoire collective, Paris, PUF, 1968, p. 165.Google Scholar
111. Supervielle, Jules, Gravitations, Paris, Gallimard, 1925, p. 101.Google Scholar