Les recherches récentes montrent que les femmes en politique sont particulièrement exposées à l’hostilité en ligne. Lors des élections provinciales de 2022 au Québec, plusieurs politiciennes ont été victimes de menaces et d’abus en ligne et des cas similaires ont été observés à travers le Canada. Face à cette prévalence, cet article propose un cadre théorique féministe, s’appuyant sur les travaux de Nancy Fraser et le féminisme intersectionnel, dans le but de mieux comprendre les diverses formes de cyberviolence subies par les politiciennes et leurs effets sur leur participation politique. En combinant justice sociale et oppressions croisées, l’article offre une analyse des dynamiques de pouvoir et souligne l’importance de contrer ces violences pour préserver la démocratie et les droits fondamentaux des femmes.